Leila Haddad

Leila Haddad , la Diva aux pieds nus au Trianon de Paris
15 de febrero de 2006

Leila Haddad, la grande danseuse chorégraphe française, native de Jerba, a révolutionné depuis les années 80 la danse orientale. Revisitant un patrimoine cher à son cour, elle a su imposer et revaloriser ce que l'on appelait à défaut « la danse du ventre ». Aujourd'hui rebaptisée et reconnue comme un art à part entière, « la danse orientale » d'hier s'est métamorphosée en un style nouveau.

Un style qui laisse volontiers place à la création et à l'improvisation, permettant à notre grande artiste, de montrer toute l'étendue de son savoir faire. Installée en France depuis plusieurs années, Leila y enseigne la danse orientale, une passion qui lui vient de sa mère et qu'elle a fait partager aux européennes. Un art méconnu en Europe, un art longtemps réduit dans les pays arabes. En véritable femme engagée qu'elle est, elle a défendu cour, corps et âme son art.
Aujourd'hui, sa persévérance nous gratifie de magnifiques « tableaux » tous plus éblouissants et inédits les uns que les autres. Elle illumine la scène dans son spectacle « sur les traces des Ghawazee » et nous incite à un voyage dans le temps, du Rajasthan jusqu'en Egypte. Cette ouvre avait déjà eu un gros succès en 1993, en Allemagne et en Autriche.
Aujourd'hui, quelques années après, elle fait son come-back et se reproduit sur la scène parisienne, plus éclatante que jamais. Ni le temps ni l'espace n'ont tari son incroyable luminosité et son charisme. Ce spectacle la mettant en scène en solo sur les seules notes de « l'arghul », avec les musiciens tziganes d'Egypte, est un voyage dans le temps, un retour aux sources. C'est aussi un tableau qui a voulu redonner vie aux légendes qui ne se sont pas tues. Un voyage entre les cultures et un poignant hommage aux « ghawazee » ces gitanes qui dansèrent au Caire jusqu'en 1834, avant de se faire chasser pour « indécence » . Dans son second spectacle « Zikrayat », place à la mémoire d'une grande, une magnifique oeuvre en hommage à la grande Oum Kalthoum. Un pari ambitieux, mais réussi ; accompagnée de ses magnifiques danseuses, leila Haddad, crève la scène et nous offre un moment tout en musique et haut en couleur. Avec toujours en toile de fond, l'histoire de la « piaf »orientale, Oum Kalthoum qui a commencé ses débuts en chantant dans les cafés populaires.
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